Kasper Bosmans est un artiste connu pour ses récits farfelus et ses histoires qui défient la logique traditionnelle. Ses œuvres, souvent composées de matériaux inattendus et de symboles, emmènent le spectateur dans des mondes surréalistes—qu’il s’agisse d’un cheval caparaçonné sombrant dans une bataille médiévale, du sacrifice de baleines à sperme pour produire des bougies de spermaceti, ou encore d’une tortue décadente hibernant sous la glace pendant le Petit Âge glaciaire. Chaque récit, fantastique en soi, fait partie d’un ensemble plus vaste, souvent caché, qui se trouve dans ses œuvres.
À la Fondation CAB, Bosmans poursuit cette forme de narration, mais avec une tension sous-jacente—une inquiétude, un sentiment de malaise, voire de douleur, dissimulé sous la surface. Son travail repose sur des motifs biologiques et un langage symbolique, créant une philosophie de la latence, où les significations non dites, cachées derrière des surfaces visuellement éloquentes, émergent lentement. Bosmans utilise des images lisibles pour guider le spectateur vers l’invisible, résumant des sujets et des idées fragmentés ou incomplets.
L’exposition présentera des œuvres clés récentes, ainsi que des nouvelles pièces en marbre, issues d’une résidence d’un an à l’entreprise de pierres naturelles Van Den Weghe. Cette collaboration marque une décennie d’échanges créatifs entre l’artiste et l’artisan, réunissant les mondes de l’art conceptuel et de l’artisanat.