Kasper Bosmans
Sacrifier des cachalots pour produire des bougies en spermaceti, une activité qui a abouti à l’unité de mesure de la lumière « candela ». Arc-en-ciel. Une tortue décadente hibernant pendant le petit âge glaciaire à Anvers. Une lettre d’amour secrète adressée à un empereur Habsbourg déviant. Etc.
Kasper Bosmans est connu en tant qu’artiste pour ses œuvres farfelues et ses histoires farfelues. Pour la continuité de la circulation des contes de manière non traditionnelle, réimaginée par des matériaux illogiques. Bosmans reste en mode conteur à la Fondation CAB, mais se montre désireux de renverser les lectures superficielles et de découvrir un malaise profond, pour ne pas dire une douleur. L’imbrication des intrigues et des éléments biologiques dans le style symbolique et schématique de l’artiste peut de plus en plus être comprise comme un dispositif de traitement d’un récit sous-jacent plus vaste, peut-être même d’une philosophie.
Dans des œuvres qui s’amusent des surfaces pour ce qui (subtilement et judicieusement) se cache, dort ou attend derrière, Bosmans déplace le poids de l’éloquence de son travail, exploitant l’attrait de l’information pour s’interroger sur les mécanismes de défense de sujets et d’objets compliqués.
Outre des œuvres clés provenant d’expositions récentes et de collections privées, l’exposition présentera une série de nouvelles œuvres en marbre. Ces pièces sont le résultat d’une résidence d’un an dans l’entreprise de pierres naturelles Van Den Weghe, célébrant une décennie de ping-pong entre l’artiste et l’artisan.