« Sonia Kacem décrit ses installations comme une « image scénographique dans laquelle le corps est amené à errer ».
Elle travaille avec l’architecture et des matériaux qui prennent en compte les différents discours, pratiques et conventions qui donnent forme au corps humain et à sa conception. L’artiste utilise des tissus qui étirent et façonnent le corps et/ou des matériaux qui servent à le contrôler, à réguler ses mouvements et à le dominer. Ses installations, tout en restant abstraites, créent un environnement de désir et de fantaisie qui échappe aux forces sociales normalisatrices qui tentent de contenir le corps, sans jamais y parvenir. Kacem utilise parfois l’architecture du studio comme une extension de l’individu pour jouer des scénarios d’enchevêtrement et de désenchevêtrement, créant des installations qui guident les visiteurs à l’intérieur d’un cadre spatial, « où l’esthétique, le dynamisme et la contemplation peuvent être physiquement perçus ». Kacem attribue des titres qui personnalisent ses pièces, leur donne des personnages qui jouent dans l’exposition, et créent la tension d’un espace domestique, soulevant des questions sur les normes et le comportement sexuels dans la société »